allaitement-et-soignant

Comme tu as pu le voir au cours de ces derniers jours, nous avons décidé d’articuler nos articles autour du thème de la SMAM (Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel) de cette année : «L’allaitement maternel : Racines de vies».

Pour moi, l’allaitement prend racine (tout du moins pour la partie « pratique ») lors des premiers instants de vie de bébé, à la maternité et juste après la sortie. C’est précisément à cette étape charnière que la mère découvre et met en place son allaitement. Et c’est là que le rôle des soignants est déterminant! En effet, on constate qu’entre la maternité et la 11ème semaine de bébé nous passons de 66 à 40% de nourrissons allaités. Et pour cause ! Nous connaissons tous dans notre entourage une maman qui a dû stopper (souvent avec regret!) l’allaitement de son bébé pour des raisons diverses et variées. Arrêt qui aurait pu être évité avec un encadrement adéquat fait pas des professionnels de santé formés.

Le rôle des soignants, c’est le thème que j’ai décidé d’aborder car c’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Déjà de par mon parcours professionnel, mais aussi parce que j’ai pu, dans les premières semaines de mon allaitement, rencontrer des soignantes dont le travail a totalement impacté mon allaitement d’un extrême à l’autre!

Pour parler tout d’abord succinctement de mon expérience professionnelle en tant qu’infirmière, je me rappelle avoir vaguement survolé pendant 2h l’allaitement maternel. «L’allaitement c’est mieux que le biberon. On ne force pas une mère mais on lui conseille vivement.» Voila en gros ce que j’ai pu retenir de ce cours. Ça donne déjà le contexte.

Pour ce qui est de mon expérience personnelle, je me suis retrouvée en pleine nuit avec une montée de lait telle que ma fille n’arrivait pas à prendre mon sein tellement celui ci était tendu! Chose que je ne savais pas, n’ayant aucune expérience ni connaissance dans le domaine. Cette nuit là, j’ai eu pour seule réponse « Insistez ! Mais si, regardez, elle le prend » suivi d’un claquage de porte. Ce qui a entraîné une spirale infernale de manque de confiance en moi, de difficultés pour ma fille à prendre du poids et d’une maman dont l’esprit tourmenté ne restait focalisé que sur une chose « je n’arrive pas à nourrir mon bébé ».

S’en vient ensuite l’intervention de cette deuxième professionnelle de santé qui a clairement SAUVÉ mon allaitement. Une infirmière, conseillère en lactation certifiée IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant). Qu’a-t-elle fait de si particulier me diras-tu ? Et bien en réalité, pas grand chose. Si ce n’est vérifier que tout allait bien du côté d’Aria mais surtout, SURTOUT me redonner mon pouvoir de femme et de mère. De la façon la plus douce et la plus bienveillante possible, elle m’a fait comprendre que j’étais capable de le faire. Que je n’avais absolument aucune raison de douter de mes capacités. Depuis, j’avance et je fais face aux difficultés. Parfois avec plus de mal que d’autres, mais toujours avec confiance !

Avec cet article j’aimerais mettre en lumière deux choses :

Tout d’abord, l’importance de la présence de professionnels formés à l’allaitement pour accompagner les jeunes mamans dans les premières semaines de vie de bébé et la nécessité de consulter dès que tu en ressens le besoin (conseillère en lactation IBCLC, réunions de La Leche League…etc.)

Mais aussi et surtout le pouvoir que TU as en toi. Tu es une femme, tu es une mère et tu es faite pour ça. Tu as la capacité de nourrir ton enfant alors fais-le! Aie confiance en toi. Laisse cet arbre de vie prendre racine et je te souhaite de voir grandir cette si belle relation lactée que tu vis avec ton enfant!

Margaux.

INSTAMUM : @mamasmood

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